Principaux renseignements
- Les prévisions de l’OPEP, fondées sur des données, prévoient une croissance continue de la demande d’énergie, qui devrait augmenter de 24 pour cent d’ici à 2050.
- Le chef de l’OPEP, Haitham Al Ghais, a critiqué l’AIE pour avoir suggéré que la demande de pétrole pourrait atteindre son maximum avant 2030, soulignant leurs messages contradictoires sur les investissements dans l’industrie pétrolière.
- Al Ghais a souligné l’importance d’investissements adéquats dans le secteur de l’énergie et a fait l’éloge des progrès réalisés par le Canada en matière de technologies de capture et de stockage du carbone.
Le chef de l’OPEP, Haitham Al Ghais, a délivré un message fort lors du Global Energy Show Canada à Calgary, remettant en cause l’idée que la demande mondiale de pétrole atteindra bientôt son maximum. Il a affirmé que les prévisions de l’OPEP, fondées sur des données, annoncent une croissance continue de la demande d’énergie, qui devrait augmenter de 24 pour cent d’ici à 2050.
Al Ghais a directement critiqué l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pour avoir suggéré que la demande de pétrole pourrait atteindre son maximum avant 2030. Il a souligné la position changeante de l’AIE sur l’investissement dans l’industrie pétrolière, mettant en avant des messages contradictoires concernant la nécessité de nouveaux investissements. Selon Al Ghais, cette incohérence représente un risque sérieux pour une industrie dont la stabilité nécessite des investissements substantiels et à long terme.
Investissements et stabilité de l’industrie
Il a souligné que l’OPEP est convaincue du rôle crucial des investissements adéquats dans l’énergie, en particulier dans le secteur pétrolier. Al Ghais a fait l’éloge du Canada en tant qu’important fournisseur mondial de pétrole et a salué les avancées de l’Alberta en matière de technologies de captage et de stockage du carbone.
Les récentes augmentations de production de l’OPEP+, qui ont surpris les marchés au début de l’année, ont entraîné une baisse des prix mondiaux du pétrole. Cette décision, qui vise à relancer les niveaux de production qui avaient été réduits pendant la pandémie, a suscité des inquiétudes au sein de l’industrie quant à la stabilité du marché et aux décisions d’investissement futures.
L’avenir du pétrole et les objectifs de zéro émission nette
Le discours de Al Ghais a mis en évidence le débat en cours sur les objectifs de réduction nette à zéro et leur faisabilité. Il a plaidé en faveur d’une approche pragmatique fondée sur des réalités énergétiques réalistes, reconnaissant la nécessité de s’attaquer aux émissions tout en reconnaissant l’importance continue du pétrole en tant que source d’énergie.
D’autres chefs d’entreprise présents à la conférence ont fait écho aux préoccupations de Al Ghais concernant l’attraction de capitaux d’investissement, en particulier au Canada. Ils ont souligné les défis posés par les réglementations et ont insisté sur la nécessité de politiques gouvernementales qui encouragent les investissements et soutiennent la croissance du secteur pétrolier et gazier.