Le gouvernement De Wever a décidé que les personnes au chômage depuis plus de deux ans ne recevront plus d’allocations de chômage à partir de l’année prochaine. Cependant, des doutes subsistent quant à la faisabilité de cette réforme pour le début de l’année 2026. Et ce, pour plusieurs raisons.
Principaux renseignements
- Une réforme des allocations de chômage menace plus de 113.000 personnes de perdre leurs allocations dès l’année prochaine.
- Selon la RVA, il est loin d’être certain que tous les chômeurs de longue durée perdront leurs allocations à partir du 1er janvier 2026.
- Néanmoins, le ministre du Travail David Clarinval (MR) reste confiant quant à l’entrée en vigueur de la loi au 1er janvier 2026. « Cela se fera probablement par étapes », a déclaré le ministre.
Contexte : Le gouvernement fédéral modifie les allocations de chômage.
- Les personnes sans emploi à partir de janvier recevront jusqu’à 500 euros bruts d’allocations de chômage supplémentaires au cours des trois premiers mois. Toutefois, au bout d’un an, ces allocations diminueront fortement pour de nombreuses personnes.
- En outre, le gouvernement De Wever supprime les allocations de chômage pour les personnes au chômage depuis plus de deux ans. Selon les chiffres les plus récents, quelque 113.000 Belges risquent ainsi de perdre leurs allocations. C’est beaucoup plus que ce qui avait été annoncé précédemment.
Certains chômeurs de longue durée continueront-ils à percevoir des allocations de chômage ?
Dans l’actualité : Il est possible que tous les chômeurs de longue durée ne perdent pas leurs allocations au 1er janvier de l’année prochaine. C’est ce qu’affirme L’Echo. Le journal économique francophone a pu consulter une note de l’Office national de l’emploi (RVA).
- Le service y indique que la loi-programme n’a pas encore été approuvée par le Parlement, de sorte que les dispositions précises ne sont pas encore inscrites dans la loi.
- Par exemple, il y aurait encore des discussions politiques sur d’éventuelles exemptions supplémentaires pour les parents d’enfants handicapés ou les familles monoparentales.
- La RVA prévient également qu’une opération « lourde » sera nécessaire pour ajuster toutes les données informatiques. Par exemple, les antécédents professionnels de chaque chômeur devront être calculés individuellement pour savoir s’il a droit à des prestations et combien de temps elles peuvent durer.
- En outre, la RVA laisse entendre que les premières lettres concernant une éventuelle suppression des allocations de chômage pourraient n’être envoyées qu’à la mi-octobre ou en novembre. Ce qui pourrait inciter les syndicats à saisir la justice parce qu’une mesure aussi importante pour l’individu est communiquée si tardivement.
- Vooruit ajoute qu’il existe également des problèmes pratiques. « La crainte est que les personnes sur le terrain – en particulier les CPAS – soient submergées par de nouveaux dossiers de travailleurs au revenu d’intégration », notent les socialistes. En effet, on s’attend à ce qu’un chômeur sur trois qui n’a pas droit à des allocations demande bientôt un revenu d’intégration.
« La réforme se fera par étapes »
Réaction : Le cabinet du ministre des Travaux publics David Clarinval (MR) a déclaré lundi à HLN.be qu’il fallait « plus de temps et que plusieurs scénarios étaient sur la table ». Il reste néanmoins convaincu que la loi entrera en vigueur le 1er janvier 2026. « Cela se fera probablement en plusieurs phases », a déclaré le ministre.
- La proposition de Clarinval est d’inclure les chômeurs de plus de dix ans dans la loi à partir de janvier 2026, deux mois plus tard ceux qui sont au chômage depuis cinq ans, quatre mois plus tard ceux qui sont au chômage depuis trois ans, et ainsi de suite.
- Il n’était pas encore clair, lundi soir, si le cabinet restreint suivrait cette voie.
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