La Cour des comptes a expliqué son rapport sur le budget du gouvernement De Wever à la Chambre des représentants ce lundi. Elle a notamment critiqué sévèrement les chiffres. Ainsi, selon l’institution, il y a beaucoup de « détails non résolus » et « des lacunes très importantes ». La Cour des comptes ne voit pas non plus le déficit budgétaire diminuer dans les années à venir.
Principaux renseignements
- Les chiffres budgétaires de la Belgique vont dans la mauvaise direction, avec un déficit budgétaire croissant.
- Par conséquent, la Cour des comptes est très critique à l’égard du budget du gouvernement De Wever.
- En particulier, le budget pluriannuel contient trop d’incertitudes et de points faibles. Les effets de retour calculés font également l’objet de nombreuses critiques.
L’équilibre budgétaire était l’un des fers de lance du gouvernement De Wever. Or, pour l’instant, c’est loin d’être le cas. Le déficit budgétaire augmente encore pour atteindre 4 pour cent du produit intérieur brut (PIB) en 2025, soit bien plus que le déficit de 2024. Dans ses prévisions, la Commission européenne prévoit même un déficit de 5,5 pour cent du PIB en 2026.
Ces mauvais chiffres n’ont pas non plus échappé à la Cour des comptes. Cette institution belge contrôle les différents budgets de notre pays. Vendredi, elle a rendu un rapport sur le budget fédéral et est venue l’expliquer au parlement lundi.
Budget pluriannuel
Dans l’ensemble, la Cour des comptes reste positive quant aux projets de cette année. « Vous ne m’entendrez pas dire que ce qui figure actuellement dans le budget 2025 va nécessairement dérailler sur la base des déterminations que nous avons faites », a déclaré le conseiller Rudi Moens, via HLN.
Le budget fait l’objet d’autres critiques de la part de l’ensemble de la législature. La Cour des comptes s’interroge sur la faisabilité de certaines mesures. « Le budget pluriannuel comporte de nombreuses lacunes.
Effets de récupération
Une partie de ces critiques porte sur les effets de retour calculés. Le gouvernement De Wever veut faire passer le taux d’emploi dans notre pays de 72,5 pour cent actuellement à 80 pour cent d’ici 2030. Les travailleurs supplémentaires ne recevront donc plus d’allocations et paieront des impôts à l’avenir. Le gouvernement estime que cela rapportera 7,9 milliards d’euros.
« Les effets de récupération ne sont pas quantifiables. C’est pourquoi, par prudence, il est préférable de ne pas les inscrire dans un budget. Nous ne disons pas qu’il n’y en aura pas, mais il est très difficile de dire s’il s’agira de 3, 4 ou 5 milliards », a déclaré Moens.
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