Principaux renseignements
- L’Alliance démocratique a remporté la victoire lors des élections anticipées au Portugal, mais n’a pas obtenu la majorité parlementaire.
- Le Parti socialiste et le parti d’extrême droite Chega ont tous deux obtenu 58 sièges, Chega pouvant même passer en deuxième position si les votes exprimés à l’étranger sont comptabilisés.
- L’Alliance démocratique a exclu de collaborer avec Chega en raison de préoccupations concernant la fiabilité du parti et son aptitude à gouverner.
L’Alliance démocratique (AD) de centre-droit du Premier ministre Luís Montenegro a remporté les élections portugaises. Il s’agit des troisièmes élections anticipées en trois ans. L’AD a obtenu 32,1 % des voix, soit 86 sièges au parlement. Ce chiffre est bien inférieur aux 116 sièges nécessaires pour obtenir la majorité absolue au sein du parlement, qui compte 230 membres.
Chega et socialistes au coude à coude
Le parti socialiste (PS) et le parti d’extrême droite Chega ont terminé en deuxième position ex æquo. Ils ont tous deux obtenu environ 23 % des voix et 58 sièges chacun. Les votes de l’étranger n’ont pas encore été comptabilisés. Ils pourraient encore permettre à Chega d’arriver en deuxième position. Dans ce cas, ce serait la première fois en près de 40 ans que les socialistes ne figureraient pas parmi les deux plus grands partis.
Pas de coalition avec Chega
Bien que le Monténégro n’ait pas obtenu la majorité, il s’est adressé à ses partisans avec un message clair : « Le peuple m’a donné un mandat pour gouverner ». Il a indiqué que les socialistes n’étaient pas intéressés par une coopération. Il a également réaffirmé qu’il ne souhaitait pas coopérer avec la Chega.
Le leader de Chega, André Ventura, a célébré le résultat comme une grande victoire. Il a déclaré que son parti avait brisé le système bipartite au Portugal. Selon lui, Chega a profité de la frustration engendrée par la politique traditionnelle.
Toutefois, le Monténégro ne souhaite pas former une coalition avec Chega, car il doute de la fiabilité et de l’adéquation du parti. L’Initiative libérale, un autre partenaire possible, refuse également de donner plus d’influence à Chega.
L’incertitude politique demeure
La victoire de l’AD crée un parlement fragmenté. Lorsque le président Marcelo Rebelo de Sousa demande au Monténégro de former un gouvernement, la tâche s’annonce difficile. Les socialistes, quant à eux, sont confrontés à une lourde défaite. Le chef du parti, Pedro Nuno Santos, a déjà annoncé sa démission et ne se représentera pas aux élections.
Pourquoi des élections anticipées ?
Les élections ont eu lieu après que le Monténégro a eu recours à un vote de confiance en mars. Ce faisant, il a tenté d’empêcher une enquête sur un cabinet de conseil en protection des données qu’il avait lui-même créé. Bien qu’il nie avoir fait quoi que ce soit de mal, il a perdu le soutien du parlement. En conséquence, le pays a dû se rendre à nouveau aux urnes.
Chega se développe sur une vague de mécontentement
Chega, fondé en 2019, connaît une croissance rapide. Le parti répond au mécontentement concernant le logement, l’augmentation des coûts du logement, les soins de santé surchargés et les bas salaires. Sa ligne dure contre la corruption et l’immigration lui vaut également des soutiens. Cependant, une ombre plane sur le parti : plusieurs scandales impliquant des membres du parti ont terni l’image de Chega.
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