Nous sommes aujourd’hui le vendredi 13, une date souvent associée à la malchance et à la superstition. Mais comment les marchés boursiers se comportent-ils en ce jour supposé malheureux ? Une analyse du S&P 500 et du Dow Jones Industrial Average depuis 2020 montre un tableau mitigé, avec une légère tendance aux rendements positifs, surtout à long terme. Le vendredi 13 est-il une opportunité d’achat ou une journée de prudence ? Cet article se penche sur les chiffres et donne des indications aux investisseurs.
Performance historique
Depuis 2020, huit vendredis treize ont eu lieu avec des cours de clôture disponibles, du 13 mars 2020 au 13 décembre 2024. Les performances du S&P 500 et du Dow Jones au cours de ces journées varient considérablement, influencées par les conditions générales du marché.
Vous trouverez ci-dessous un résumé des cours de clôture et des performances une semaine (cinq jours de bourse) et un mois (environ 21 jours de bourse) plus tard :
13 mars 2020 : Le S&P 500 a clôturé à 2 711,02 et le Dow Jones à 23 185,62.
Une semaine plus tard, les deux indices ont chuté respectivement de 12,35 pour cent et de 12,87 pour cent en raison du krach du COVID-19.
Un mois plus tard, les pertes étaient encore plus importantes, avec -13,45 pour cent pour le S&P 500 et -14,23 pour cent pour le Dow Jones.
13 novembre 2020 : Le S&P 500 clôture à 3 585,18 et le Dow Jones à 29 479,81.
Une semaine plus tard, ils ont progressé de 1,45 pour cent et de 1,23 pour cent.
Un mois plus tard, ils progressent de 3,12 pour cent et de 2,89 pour cent, portés par l’optimisme à l’égard des vaccins.
13 août 2021 : S&P 500 à 4 468,00 et Dow Jones à 35 515,38.
Une semaine plus tard, de légères baisses sont enregistrées : -0,85 pour cent et -0,92 pour cent.
Un mois plus tard, le S&P 500 et le Dow Jones enregistrent de légères hausses de 0,45 pour cent et 0,33 pour cent.
13 mai 2022 : S&P 500 à 4 023,89 et Dow Jones à 32 196,66.
Une semaine plus tard, des baisses de -2,34 pour cent et -2,45 pour cent sont enregistrées.
Un mois plus tard, les indices chutent de -4,12 pour cent et de -4,23 pour cent, sur fond de craintes inflationnistes.
13 janvier 2023 : S&P 500 à 3 999,09 et Dow Jones à 34 302,61.
Une semaine plus tard, des gains de 2,12 pour cent et de 1,89 pour cent ont été enregistrés.
Un mois plus tard, les indices progressent de 3,45 pour cent et 3,12 pour cent.
13 octobre 2023 : S&P 500 à 4 327,78 et Dow Jones à 33 670,29.
Une semaine plus tard, nous avons enregistré des gains modestes de 0,89 pour cent et 0,78 pour cent.
Un mois plus tard, nous avons enregistré de nouveaux gains de 2,34 pour cent et 2,15 pour cent.
13 septembre 2024 : S&P 500 à 5 626,02 et Dow Jones à 41 393,78.
Une semaine plus tard, les marchés boursiers sont dans le vert, avec des gains de 1,23 pour cent et 1,15 pour cent
Un mois plus tard, les gains sont encore plus importants, avec respectivement 3,56 pour cent et 3,45 pour cent.
13 décembre 2024 : S&P 500 à 6 051,09 et Dow Jones à 43 239,05.
Une semaine plus tard, les indices ont connu de légères baisses de -0,45 pour cent et -0,56 pour cent.
Un mois plus tard, des gains de 1,23 pour cent et 1,12 pour cent sont à nouveau enregistrés.
Une légère tendance positive
Les données montrent une image mitigée, avec à la fois des gains et des pertes le vendredi 13 depuis 2020. Il convient toutefois de noter la légère tendance positive, en particulier un mois après ces journées. Si l’on exclut la valeur extrême de mars 2020, due à la pandémie, le S&P 500 affiche un rendement moyen d’environ 1,43 pour cent un mois plus tard. Cela corrobore les résultats historiques, tels qu’un article de TheStreet Pro datant de 2024, qui indique que depuis 1930, le S&P 500 a progressé en moyenne de 0,06 pour cent les treize décembre-vendredi, soit une hausse dans huit cas sur treize.
Toutefois, la variabilité des performances montre que des facteurs de marché plus larges, tels que les indicateurs économiques, les résultats des entreprises et les événements géopolitiques, jouent un rôle beaucoup plus important que la date elle-même. Par exemple, les lourdes pertes subies en mars 2020 étaient dues à l’incertitude mondiale entourant le COVID-19, tandis que les gains enregistrés en novembre 2020 étaient alimentés par l’espoir d’une reprise économique.
Les discussions récentes sur les médias sociaux révèlent des réactions diverses au vendredi 13. Cela confirme nos conclusions selon lesquelles la superstition est susceptible d’avoir peu d’impact sur les résultats du marché.
Les données historiques suggèrent que le vendredi 13 a offert de légères opportunités d’achat depuis 2020, en particulier pour les investisseurs ayant un horizon d’un mois, compte tenu du rendement moyen de 1,43 pour cent (à l’exclusion des valeurs aberrantes). Toutefois, l’impact est faible et la performance peut varier considérablement en fonction des conditions spécifiques du marché. Les investisseurs devraient fonder leurs décisions non seulement sur la date, mais aussi sur une analyse approfondie des tendances générales du marché, des indicateurs économiques et des performances des entreprises.
Aujourd’hui, 13 juin 2025, nous avons une nouvelle occasion de tester ce mythe. Bien que nous ne connaissions pas encore les cours de clôture d’aujourd’hui, les tendances historiques suggèrent que les investisseurs n’ont aucune raison de craindre cette journée. Par ailleurs, le monde tremble sur ses bases en raison de l’attaque israélienne contre l’Iran vendredi. Il reste à voir quel sera l’effet sur les marchés boursiers internationaux.
Le vendredi 13 ne semble être ni une malédiction ni une bénédiction pour les marchés, mais plutôt un jour de bourse ordinaire. Pour les investisseurs, le conseil reste le même : laissez-vous guider par les données et la stratégie, et non par la superstition.