Les investisseurs belges estiment que l’or sera l’investissement le plus rentable au cours des six prochains mois. Les actions et l’immobilier viennent ensuite. C’est ce qui ressort du dernier baromètre des investisseurs d’ING.
Principaux renseignements
- Un Belge sur quatre est convaincu que l’or est le meilleur investissement pour les six prochains mois.
- Bien que l’or ait parfois connu d’importantes fluctuations dans le passé, seuls 19 pour cent des investisseurs estiment qu’investir dans l’or présente un risque élevé.
- Par ailleurs, le baromètre des investisseurs d’ING montre qu’un investisseur sur quatre possède de l’or dans son portefeuille.
Dans l’actualité : En raison des tensions géopolitiques et de l’incertitude liée aux tarifs douaniers du président américain, l’or se porte particulièrement bien cette année. En avril, son prix a atteint un niveau record d’environ 3.500 dollars l’once troy (31,1 grammes). Bien que cette hausse se soit brièvement interrompue, les Belges restent de fervents partisans de l’or.
- Un investisseur belge sur quatre est convaincu que l’or est le meilleur investissement pour le reste de l’année. Les actions ou les fonds d’actions (18 pour cent) viennent en deuxième position. L’immobilier (14 pour cent) est en troisième.
- « Fait remarquable, l’immobilier n’est plus en tête de liste des meilleurs investissements pour les mois à venir. » Même parmi les investisseurs féminins, où l’immobilier obtient invariablement de meilleurs résultats que les hommes, l’or s’est également hissé à la première place. « Bien que la référence au contexte géopolitique ait pu contribuer à l’attrait de l’or », déclare Peter Vanden Houte, économiste en chef chez ING Belgique.
- Bien que l’or ait parfois connu d’importantes fluctuations dans le passé, seuls 19 pour cent des investisseurs estiment qu’investir dans l’or présente un risque élevé.
- Curieusement, les investisseurs de moins de 45 ans sont plus nombreux que les investisseurs plus âgés à considérer l’investissement dans l’or comme risqué.
- En revanche, trois investisseurs sur dix estiment que l’investissement dans l’or est peu risqué. Ce pourcentage est pratiquement le même dans toutes les tranches d’âge.
- En outre, le baromètre des investisseurs montre qu’un investisseur sur quatre possède de l’or dans son portefeuille d’investissement. Que ce soit sous la forme de lingots ou de pièces d’or, de trackers ou d’ETF sur l’or, ou encore d’actions de mines d’or. Il s’agit d’une augmentation significative par rapport aux enquêtes précédentes. En juin 2023, par exemple, cette proportion était de 16 pour cent.
- Parmi les investisseurs de moins de 35 ans, 45 pour cent déclarent même investir dans l’or d’une manière ou d’une autre.
Certaines banques s’attendent également à ce que le prix de l’or continue d’augmenter
Noté : Ces derniers mois, plusieurs banques ont indiqué qu’elles s’attendaient à une nouvelle hausse du prix de l’or.
- Selon les prévisions de Goldman Sachs, le prix de l’or atteindra 3.700 dollars l’once troy d’ici la fin de l’année.
- JP Morgan, quant à elle, prévoit que le prix de l’or dépassera la barre des 4.000 dollars l’once troy d’ici à 2026.
- Les institutions financières ne font pas seulement référence aux tensions géopolitiques et à l’incertitude économique. Elles constatent que les banques centrales achètent également de l’or en masse. Au cours du premier trimestre de cette année, elles ont acheté 244 tonnes d’or. Selon les chiffres du World Gold Council, les plus gros acheteurs ont été la Pologne (49 tonnes), l’Azerbaïdjan (19 tonnes) et la Chine (13 tonnes).
Investir dans des secteurs à risque
Ceci aussi : ING a également sondé l’appétit pour le risque des Belges. 29 pour cent des investisseurs pensent que le moment est propice pour investir dans des secteurs à risque, tandis que 28 pour cent ne le pensent pas.
- C’est la première fois en six mois que le pourcentage d’investisseurs prêts à prendre plus de risques est à nouveau (de justesse) plus élevé.
- Il existe cependant une grande différence entre les groupes d’âge. Ainsi, quatre investisseurs sur dix âgés de moins de 45 ans souhaitent investir dans des secteurs à risque. Parmi les Belges de plus de 45 ans, ce n’est le cas que d’un sur cinq.
- « Nous constatons toujours une plus grande propension au risque chez les investisseurs de moins de 35 ans. Pour ce groupe, le résultat de l’enquête n’est donc pas inhabituel. C’est la catégorie des 35-44 ans qui constitue le groupe le plus important : en avril, ils étaient encore plus réticents au risque, mais la tendance s’est maintenant inversée », a déclaré Vanden Houte.