Principaux renseignements
- Un comité de trois membres est chargé d’identifier le remplaçant de l’ayatollah Ali Khamenei.
- L’establishment au pouvoir vise à nommer rapidement un successeur en cas de décès de Khamenei, cherchant à projeter la stabilité et la continuité.
- Le fils de Khamenei, Mojtaba, et Hassan Khomeini, petit-fils du fondateur de la révolution islamique, apparaissent comme les principaux candidats à ce poste.
L’Iran est aux prises avec la succession imminente de son guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. Un comité de trois membres chargé d’identifier son remplaçant a intensifié ses efforts au cours des dernières semaines. Cela est dû à la menace croissante d’Israël et aux possibles tentatives d’assassinat contre Khamenei.
Le dirigeant, âgé de 86 ans, est tenu informé des pourparlers sur la succession, sous la haute surveillance de l’unité des forces spéciales Vali-ye Amr. L’establishment au pouvoir vise à désigner rapidement un successeur en cas de décès de Khamenei, afin de donner une image de stabilité et de continuité dans un contexte d’incertitude quant à la trajectoire politique future de l’Iran.
Processus de succession et candidats en tête
Le processus de sélection donne la priorité aux candidats qui font preuve d’un dévouement inébranlable aux principes révolutionnaires établis par le défunt fondateur de la République islamique, l’ayatollah Rouhollah Khomeini. Toutefois, il est de plus en plus souvent question d’un candidat qui pourrait présenter une image plus modérée, susceptible d’atténuer les agressions étrangères et les troubles internes.
L’Economic Times voit deux principaux prétendants : Le fils de Khamenei, Mojtaba, 56 ans, traditionnellement considéré comme un choix de continuité, et Hassan Khomeini, petit-fils du fondateur de la révolution islamique. Alors que le Mojtaba s’aligne étroitement sur la ligne dure de son père, Hassan, un allié réformateur qui, en raison de sa lignée, est respecté à la fois par les cercles religieux et par les gardiens de la révolution, est perçu comme une figure potentiellement conciliante sur le plan national et international.
Urgence
Le conflit avec Israël a rendu plus complexe la planification de la succession. Le décès récent de plusieurs hauts responsables des gardiens de la révolution complique encore les choses, car cette force d’élite a toujours joué un rôle crucial dans l’application de l’autorité du guide suprême.
L’âge de M. Khamenei et ses problèmes de santé de longue date avaient déjà suscité des discussions initiales sur son successeur. Toutefois, l’urgence s’est considérablement accrue à la suite des attaques israéliennes contre les sites nucléaires iraniens et des frappes aériennes américaines qui s’en sont suivies.
Malgré les menaces potentielles, M. Khamenei n’a pas exprimé publiquement sa préférence pour son successeur. Des rapports suggèrent qu’il a précédemment résisté à l’idée que son fils lui succède, inquiet de toute perception de retour à un pouvoir héréditaire.
Les autres candidats
Si Mojtaba s’aligne étroitement sur la ligne dure de son père, les opinions réformistes d’Hassan Khomeini et son attrait potentiel pour la population iranienne font de lui un candidat convaincant.
Plusieurs autres candidats potentiels sont décédés ou ont pris du retard dans la course à la succession. Il n’est pas exclu qu’un religieux moins connu soit choisi comme figure de proue contrôlée par les gardiens de la révolution. Par exemple, Reza Pahlavi, le fils exilé du dernier Shah d’Iran, a personnellement présenté sa candidature.
La mort de l’ayatollah Ruhollah Khomeini en 1989 illustre la capacité de Khamenei à consolider le pouvoir malgré les doutes initiaux quant à sa capacité à succéder. Il a progressivement resserré son emprise, en s’appuyant sur les gardiens de la révolution pour écarter ses rivaux et réprimer les dissidents. La question reste de savoir si un futur dirigeant pourra exercer une autorité aussi absolue.