La production automobile britannique tombe à son plus bas niveau en 76 ans en raison des tarifs américains


Principaux renseignements

  • Les droits de douane américains sur les véhicules importés ont entraîné une réduction de près de moitié des exportations vers le marché américain.
  • La production automobile britannique a chuté de près de 30 pour cent par rapport à l’année précédente, ce qui représente le chiffre le plus bas enregistré en mai depuis 76 ans.
  • Plusieurs constructeurs automobiles britanniques ont suspendu ou réduit leurs expéditions vers les États-Unis en raison des droits de douane.

La production automobile britannique a connu une baisse significative en mai, atteignant son niveau le plus bas depuis 1949. Cette baisse a été largement attribuée aux droits de douane américains sur les véhicules importés, qui ont entraîné une réduction de près de moitié des exportations vers le marché américain. La Society of Motor Manufacturers and Traders (SMMT) a indiqué que la production avait chuté de près de 30 pour cent par rapport à l’année précédente, ce qui constitue le chiffre le plus bas enregistré en mai depuis 76 ans, si l’on exclut les perturbations liées à Covid en 2020.

La mise en œuvre d’un tarif douanier de 25 pour cent sur les voitures et les pièces automobiles par l’administration Trump en mars a entraîné une baisse immédiate de la demande. En conséquence, plusieurs constructeurs automobiles britanniques, dont Jaguar Land Rover (JLR) et Aston Martin, ont été contraints de suspendre ou de réduire leurs expéditions vers les États-Unis. Ce changement a eu un impact significatif sur la part des États-Unis dans les exportations britanniques, qui a chuté de près de 20 pour cent à un peu plus de 10 pour cent.

Changements dans la stratégie de production

En outre, les efforts en cours pour faire évoluer les usines vers la production de véhicules électriques ont contribué à la baisse de la production. De grands constructeurs comme JLR et Nissan investissent dans des initiatives d’électrification, JLR visant à faire de Jaguar une marque entièrement électrique et Nissan préparant un nouveau modèle de Leaf.

Toutefois, l’optimisme est de mise, car un récent accord entre les États-Unis et le Royaume-Uni promet de réduire les taxes à l’importation sur 100 000 voitures britanniques par an, en ramenant les droits de douane de 25 pour cent à 10 pour cent. Ce chiffre correspond au nombre de véhicules exportés par le Royaume-Uni l’année dernière, toute exportation dépassant le quota étant soumise à une taxe de 27,5 pour cent. L’accord devrait entrer en vigueur avant la fin du mois de juin, ce qui pourrait atténuer l’impact des droits de douane existants.

Importance des accords commerciaux avec les grands marchés

Malgré les difficultés rencontrées en 2025, le directeur général de la SMMT, Mike Hawes, a exprimé un optimisme prudent pour l’avenir. Il a souligné l’importance des accords commerciaux avec des marchés clés tels que les États-Unis, l’Inde et l’UE, ainsi que des stratégies du gouvernement britannique en matière d’industrie et de commerce, pour favoriser la reprise. La stratégie industrielle récemment annoncée par le Royaume-Uni, qui comprend des plans visant à réduire les coûts énergétiques pour les fabricants et un fonds d’investissement et de recherche et développement dans le secteur automobile de 2,5 milliards de livres sterling (2,93 milliards d’euros), est également considérée comme une avancée positive.

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