Principaux renseignements
- L’armée thaïlandaise est prête à intervenir en raison de la conversation du Premier ministre Paetongtarn Shinawatra avec l’ancien dirigeant du Cambodge.
- Un différend territorial entre la Thaïlande et le Cambodge a aggravé les tensions, ce qui pourrait conduire à un coup d’État.
- La fuite de l’audio a suscité des appels à la démission du premier ministre, citant la violation de son serment d’office.
La Thaïlande est au bord d’un nouveau coup d’État, qui rappelle les prises de pouvoir militaires passées. Ce coup d’État potentiel intervient dans le cadre d’un conflit territorial avec le Cambodge au sujet d’une région frontalière. Les deux pays revendiquent la propriété de cette région sur la base d’une carte de 1907 établie pendant la période coloniale française, rapporte ZeroHedge.
La situation a dégénéré lorsque des fuites audio ont révélé que le Premier ministre Paetongtarn Shinawatra s’adressait à l’ancien dirigeant cambodgien Hun Sen, proche allié de la Chine, en l’appelant « oncle », un terme signifiant la déférence dans la culture thaïlandaise. Elle a également qualifié d' »adversaire » le commandant thaïlandais chargé de régler le différend frontalier, ce qui a suscité la colère de la puissante armée thaïlandaise.
L’indignation
La conversation divulguée a suscité l’indignation au sein de la coalition au pouvoir en Thaïlande, entraînant le retrait d’un parti royaliste clé du Pheu Thai de Mme Shinawatra et des appels à la démission de cette dernière.
Des experts juridiques estiment que l’enregistrement justifie une intervention militaire dans le cadre de la constitution thaïlandaise. La description par Paetongtarn du commandant de l’armée thaïlandaise comme étant « le camp adverse » pourrait être considérée comme un discours séditieux à l’encontre des institutions de l’État, violant ainsi son serment d’office.
Compte tenu de la domination historique des militaires thaïlandais et de leur pouvoir quasi absolu, même pendant les périodes de prétendue démocratie, leur réaction à l’atteinte à leur autorité par le premier ministre dans un différend étranger n’est pas surprenante. À moins d’une intervention du palais royal, il semble qu’un nouveau coup d’État militaire soit imminent.