L’Allemagne veut sanctionner les gazoducs Nord Stream


Principaux renseignements

  • Le chancelier allemand Friedrich Merz fait pression pour que les pipelines Nord Stream soient inclus dans le paquet de sanctions de l’Union européenne contre la Russie.
  • L’objectif est d’empêcher que d’éventuels pourparlers entre les États-Unis et la Russie ne relancent les liaisons gazières controversées, qui ont été une source de tensions transatlantiques.
  • En plaçant Nord Stream sur la liste des sanctions de l’UE, l’Allemagne cherche à atténuer la pression nationale et internationale et à adopter une approche européenne unifiée.

Le chancelier allemand Friedrich Merz plaide activement en faveur de l’inclusion des gazoducs Nord Stream dans le prochain train de sanctions de l’Union européenne contre la Russie. Cette démarche vise à prévenir toute tentative potentielle des États-Unis et de la Russie de relancer ces liaisons gazières controversées, qui ont été une source de tension dans les relations transatlantiques.

La décision de Merz fait suite à des rapports révélant des discussions entre des hommes d’affaires russes et américains concernant la réactivation des gazoducs Nord Stream. Inquiet des pressions nationales et internationales qui pourraient être exercées pour relancer le flux de gaz, Merz a entamé des pourparlers à Berlin et à Bruxelles pour bloquer ces efforts. En plaçant Nord Stream sur la liste des sanctions de l’UE, il cherche à alléger la pression politique sur l’Allemagne et à adopter une approche européenne unifiée de la question.

L’UE exige l’unanimité des États membres

Les sanctions proposées viseraient Nord Stream 2 AG, la société basée en Suisse propriétaire des gazoducs, et toute autre entité impliquée dans leur redémarrage potentiel. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a récemment mentionné Nord Stream lors de la présentation d’un nouveau train de sanctions, à la suite de consultations avec Merz, qui a exprimé son soutien. Des discussions officielles avec les gouvernements de l’UE sont en cours, et leur mise en œuvre nécessite une approbation unanime.

Le projet Nord Stream est une question controversée depuis sa création, défendue par l’ancien chancelier Gerhard Schröder, qui a noué des liens étroits avec le président russe Vladimir Poutine et a ensuite rejoint la société Gazprom, soutenue par le Kremlin. Même avant l’invasion totale de l’Ukraine par la Russie en 2022, ces gazoducs ont alimenté le débat sur la dépendance de l’Allemagne à l’égard de l’énergie russe.

L’intérêt américain ravive le débat en Allemagne

Des rapports récents suggèrent que le regain d’intérêt des États-Unis sous le second mandat de l’administration Trump a relancé le débat en Allemagne. Alors que certains chefs d’entreprise et législateurs du propre parti de Merz, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), soutiennent la reprise des opérations de Nord Stream en raison des prix élevés de l’énergie, d’autres, y compris le Parti vert, critiquent le sentiment pro-russe persistant au sein de la politique allemande dominante.

Des rapports suggèrent que l’administration Trump pourrait envisager de lever les sanctions contre Nord Stream 2 dans le cadre d’efforts plus larges pour mettre fin à la guerre en Ukraine, ce qui rend la situation encore plus complexe. Toutefois, cette proposition ne bénéficie pas d’un large soutien au sein de la Maison Blanche et a été démentie par des responsables clés. Quelles que soient les intentions des États-Unis, la réactivation du Nord Stream 2 nécessiterait la coopération de l’UE, ce qui est peu probable compte tenu de l’engagement de l’Union à éliminer progressivement l’énergie russe.

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