Principaux renseignements
- Les prix du riz ont plus que doublé en glissement annuel malgré les efforts du gouvernement.
- L’indice des prix à la consommation a encore augmenté de 3,3 pour cent en excluant l’énergie et les aliments frais.
- Les économistes prévoient un ralentissement de la croissance en raison des tarifs douaniers américains et de l’escalade des tensions entre l’Iran et Israël.
Le Japon est confronté à une accélération de l’inflation, ce qui met la pression sur le Premier ministre Shigeru Ishiba à l’approche d’élections cruciales en juillet. L’inflation de base a atteint 3,7 pour cent en mai, le niveau le plus élevé depuis janvier 2023, sous l’effet de la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie.
Les prix du riz ont plus que doublé en glissement annuel malgré les efforts du gouvernement pour libérer les stocks d’urgence. Les problèmes de la chaîne d’approvisionnement ont entraîné des pénuries, poussant les prix du riz à augmenter de 101 pour cent par rapport à mai dernier. Les factures d’électricité ont augmenté de 11,3 pour cent et les frais de gaz de 5,4 pour cent. Si l’on exclut l’énergie et les aliments frais, l’indice des prix à la consommation a tout de même augmenté de 3,3 pour cent.
La réponse du gouvernement
Pour alléger le fardeau qui pèse sur les ménages, Ishiba a promis des aides en espèces de 20 000 yens par adulte et le double pour les enfants avant les élections. Cette mesure intervient après que sa coalition a perdu sa majorité à la chambre basse en octobre dernier en raison de la frustration des électeurs face à la hausse des prix et aux scandales politiques.
Impact sur l’économie
La Banque du Japon a maintenu ses taux d’intérêt cette semaine et a annoncé un ralentissement du rythme des achats d’obligations d’État. Les économistes prévoient un ralentissement de la croissance en raison des tarifs douaniers américains et de l’escalade des tensions entre l’Iran et Israël, qui ajoutent une pression sur les prix de l’énergie.
Les experts attribuent les pénuries de riz à un été rigoureux il y a deux ans, qui a endommagé les récoltes dans tout le pays, ainsi qu’à la thésaurisation par des négociants désireux de profiter des futures hausses de prix. La panique déclenchée par un avertissement du gouvernement concernant un éventuel tremblement de terre l’année dernière a encore aggravé la situation.