Principaux renseignements
- L’UE exclut les dispositifs médicaux chinois des appels d’offres publics en réponse à des pratiques commerciales jugées injustes en Chine.
- C’est la première utilisation de l’Instrument international pour les marchés publics (IPI) pour défendre l’accès équitable des entreprises européennes.
- La décision précède le sommet UE-Chine de juillet 2025, et des discussions sont en cours pour apaiser les tensions et renforcer la coopération.
L’Union européenne a pris des mesures strictes contre la politique protectionniste chinoise du « Buy China » dans le secteur des dispositifs médicaux, rapporte Euronews. Les produits chinois seront désormais exclus de la participation aux appels d’offres publics au sein de l’UE. Cette décision fait suite à une enquête de la Commission européenne qui a clairement montré que les fabricants européens sont confrontés à des obstacles commerciaux déloyaux pour accéder au marché chinois.
C’est la première fois que l’UE utilise son Instrument international d’approvisionnement (IIA). Cet outil vise à garantir un accès équitable des entreprises européennes aux marchés publics étrangers. La mesure a été approuvée par les représentants des États membres et sera bientôt annoncée officiellement.
Des règles discriminatoires excluent les entreprises européennes du marché chinois
Bien que les leaders industriels soulignent l’importance d’un terrain de jeu équitable, ils appellent à la poursuite du dialogue ouvert entre l’UE et la Chine. Ils insistent sur le rôle crucial des dispositifs médicaux pour sauver des vies et assurer le bon fonctionnement des systèmes de santé.
Depuis des années, les entreprises européennes rencontrent de grandes difficultés pour accéder aux marchés publics chinois, malgré le rôle important de la Chine en tant que partenaire commercial. L’enquête de la Commission révèle que la Chine applique des réglementations discriminatoires, telles que des procédures d’approbation opaques, des exigences strictes en matière de certification et des clauses vagues de « intérêts nationaux » excluant les entreprises étrangères.
Une conséquence claire de ces restrictions est la forte diminution des produits médicaux étrangers approuvés dans la province du Guangdong. Cela a suscité des inquiétudes auprès de la Chambre de commerce chinoise auprès de l’UE, qui considère les mesures de l’IPI comme une possible barrière commerciale. Elle appelle donc l’UE à revoir son approche.
Le sommet UE-Chine offre une opportunité de dialogue et de résolution
Le timing de ces mesures est délicat : l’UE et la Chine tentent de rétablir leurs relations après des années de tensions. Le prochain sommet UE-Chine, prévu le 20 juillet 2025, souligne l’importance de poursuivre le dialogue. Bien que l’UE reconnaisse que le conflit en matière de marchés publics est un sujet sensible, elle estime que les mesures prises sont nécessaires pour garantir une concurrence loyale. Dans le même temps, elle ne souhaite pas nuire à ses relations commerciales plus larges avec la Chine.
Des discussions sont actuellement en cours entre les responsables européens et chinois afin d’aborder ces questions et d’ouvrir la voie à des progrès constructifs.
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