Principaux renseignements
- Man Group oblige les analystes basés à Londres à travailler depuis le bureau cinq jours par semaine.
- Le mandat vise à accélérer les progrès de la recherche grâce à une collaboration intensive et à lutter contre la volatilité du marché.
- Cette mesure s’inscrit dans une tendance plus large parmi les grandes institutions financières qui réévaluent leurs modalités de travail flexibles.
Man Group, confronté à une période de performances décevantes déclenchée par la volatilité du marché pendant la guerre tarifaire de Donald Trump, a mis en œuvre une mesure temporaire exigeant que les analystes basés à Londres travaillent depuis le bureau cinq jours par semaine. Cette décision concerne environ 150 analystes quantitatifs chez Man AHL, le fonds de trading systématique et quantitatif de la société, spécialisé dans la détection et l’exploitation de motifs dans les données de marché.
Ce mandat s’inscrit dans le cadre d’un projet « all hands on deck » visant à accélérer les progrès de la recherche grâce à une collaboration intensive. Bien que cette exigence s’écarte de la politique de travail flexible habituelle de Man Group, qui permet aux employés de travailler à domicile, l’entreprise souligne que son approche plus large du travail agile reste inchangée. En règle générale, les employés passent trois jours par semaine au bureau, bien que cela varie en fonction des rôles individuels.
L’impact de la volatilité des marchés
Les conditions de marché imprévisibles créées par la guerre tarifaire de Trump ont posé des défis importants aux fonds informatisés comme AHL pour prédire avec précision les tendances du marché. Les récents résultats financiers de Man Group révèlent l’impact de cette volatilité : les gains initiaux des actifs sous gestion au cours du premier trimestre ont été complètement effacés au cours des deux premières semaines d’avril en raison du début de la guerre commerciale. Le programme AHL Alpha, une stratégie institutionnelle clé de suivi des tendances, a subi une perte de 10 pour cent depuis le début de l’année. En conséquence, le cours de l’action de Man Group a baissé de plus de 30 pour cent au cours de l’année écoulée.
Une tendance plus large parmi les institutions financières
Cette décision de Man Group s’inscrit dans une tendance plus large des grandes institutions financières à réévaluer leurs modalités de travail flexibles. BlackRock, le plus grand gestionnaire d’actifs au monde, a récemment demandé à ses quelque 1 000 directeurs généraux dans le monde de travailler à plein temps depuis le bureau. Au début de l’année, JP Morgan Chase a rappelé tous ses employés au bureau, reflétant ainsi le plaidoyer de longue date du PDG Jamie Dimon en faveur de modes de travail antérieurs à la pandémie. Barclays a également durci sa position sur le travail à distance, exigeant de ses employés qu’ils soient présents au bureau au moins trois jours par semaine.
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