Les ministres de l’agriculture de l’UE frustrés par le retard de l’accord de libre-échange avec l’Ukraine


Principaux renseignements

  • La Commission européenne n’a pas encore conclu d’accord commercial durable avec l’Ukraine, ce qui frustre les ministres de l’Agriculture de l’UE.
  • La Commission propose une mesure transitoire moins solide que les mesures actuelles, mais veut un cadre commercial stable et prévisible.
  • L’Ukraine insiste pour maintenir son accès au marché européen et dialogue avec les agriculteurs européens pour apaiser les tensions liées aux importations.

L’incapacité de la Commission européenne à finaliser un accord de libre-échange à long terme avec l’Ukraine a suscité la frustration des ministres de l’agriculture de l’UE. Malgré des mois de négociations et un accord commercial temporaire. La Commission européenne n’arrive pas à finaliser un accord de libre-échange à long terme avec l’Ukraine. Cela crée une frustration croissante chez les ministres européens de l’Agriculture. Malgré plusieurs mois de négociations et un accord temporaire qui expire le 5 juin, les États membres déplorent l’absence d’un accord permanent avec ce pays en guerre.

Critiques sur la lenteur de la Commission

Lors d’une réunion à huis clos, plusieurs ministres ont exprimé leur mécontentement. Ils ont insisté pour que la Commission, seule habilitée à négocier ces accords, accélère la conclusion d’un accord durable. Selon eux, le commerce a besoin d’un cadre stable et prévisible.

Aujourd’hui, l’échange entre l’UE et l’Ukraine se fait via des mesures commerciales autonomes (MCA). Ces mesures suspendent temporairement les droits de douane et quotas sur les produits agricoles ukrainiens. Mais ce dispositif expire la semaine prochaine. Après une prolongation récente, il ne peut plus être renouvelé. Depuis fin 2024, la Commission négocie activement avec l’Ukraine, mais elle n’a pas encore conclu d’accord formel.

Solution temporaire suscite des doutes

Pour combler le vide après le 5 juin, la Commission propose une mesure transitoire. Cette mesure reprend largement les conditions de l’accord d’association entre l’UE et l’Ukraine avant la guerre. La semaine dernière, les ambassadeurs de l’UE ont approuvé cette proposition. Pourtant, cette solution reste moins forte que les MCA actuelles. Elle limite davantage l’exportation agricole ukrainienne.

La Commission veut sortir des solutions provisoires. Elle veut établir un cadre commercial stable et durable. Cela apportera plus de prévisibilité aux agriculteurs et acteurs des deux côtés. Le commissaire à l’Agriculture, Christophe Hansen, a assuré aux ministres que les négociations avec l’Ukraine visent un accord équilibré. Cet accord doit respecter les intérêts des deux parties.

Inquiétudes sur les importations et appel de Kiev

L’importation des produits agricoles ukrainiens provoque des tensions. En France et en Pologne, les agriculteurs protestent contre l’augmentation des importations depuis la levée des barrières commerciales. Pourtant, Hansen a rappelé que les mesures transitoires n’ajoutent pas de quotas ni n’augmentent les volumes d’importation autorisés.

Le ministre ukrainien de l’Agriculture, Vitalii Koval, a demandé à l’UE de conclure rapidement un nouvel accord de libre-échange. Il a souligné l’importance de l’agriculture pour l’économie ukrainienne. Il a aussi évoqué les dégâts causés par les attaques russes sur les infrastructures.

Koval a insisté sur la dépendance forte de l’Ukraine au marché européen. Il a aussi noté que le secteur agricole y est plus important que dans beaucoup de pays de l’UE. En plus, l’Ukraine a perdu beaucoup de terres agricoles à cause de l’occupation russe. Pour lui, il est crucial de conserver le niveau actuel d’accès au marché, comme sous les MCA.

Il a également confirmé l’engagement de l’Ukraine envers les valeurs européennes. Il dialogue avec les organisations agricoles européennes pour calmer les craintes sur les volumes d’importation. Cette démarche fait partie de ses efforts pour obtenir un accord commercial durable avec la Commission européenne.

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