Négociations gouvernementales à Bruxelles : Le MR et le PS envisagent de renouer le dialogue

Des contacts timides entre le MR et le PS ont repris à Bruxelles. Les deux plus grands partis du Parlement bruxellois semblent condamnés l’un à l’autre, mais le fossé qui les sépare s’est creusé au cours des derniers mois. Il se pourrait donc que la réconciliation soit finalement au rendez-vous.


Principaux renseignements

  • Après plusieurs mois d’éloignement, le MR et le PS reprennent timidement contact à Bruxelles.
  • Les deux plus grands partis du Parlement bruxellois semblent condamnés l’un à l’autre après l’échec de plusieurs autres initiatives.
  • Pourtant, un gouvernement est encore loin d’être formé, car toutes les coalitions possibles posent des problèmes.

Entre-temps, Bruxelles est restée sans véritable gouvernement pendant plus d’un an. Les premiers mois qui ont suivi les élections ont été marqués par de longues négociations avec le PS et le MR en vue d’une éventuelle majorité. Vers le mois d’avril, cependant, les choses se sont gâtées entre les deux partis et depuis lors, le fossé n’a fait que se creuser.

Rapprochement

Au cours des derniers mois, les dirigeants des deux partis – Ahmad Laaouej pour le PS et Georges-Louis Bouchez et David Leisterh pour le MR – ont chacun tenté de constituer leur propre majorité. Cependant, les plans ont échoué pour les deux partis.

Depuis lors, de plus en plus de voix s’élèvent pour dire qu’un gouvernement bruxellois ne peut réussir qu’avec le PS et le MR. Ils semblent s’en rendre compte eux-mêmes. Selon Bruzz, les contacts ont repris et le MR aurait même invité le PS à une réunion dans le courant de la semaine.

L’ancienne majorité refait surface

Le rapprochement entre le PS et le MR aurait pour but de rétablir la coalition avec eux-mêmes et Les Engagés du côté francophone. C’est la majorité qui s’est également formée cet été, mais où les choses ont ensuite mal tourné.

Cette dérive était principalement liée à la présence de la N-VA du côté néerlandophone. Le PS a toutefois opposé son veto à la N-VA et Frédéric De Gucht (Open Vld) a refusé de la remplacer par le cd&v. Une nouvelle tentative pourrait maintenant être faite pour convaincre De Gucht de se débarrasser de la N-VA. Toutefois, cette tentative a échoué en avril dernier et les chances que le résultat soit différent cette fois-ci sont très minces.

Une autre option consiste à gouverner avec seulement Groen, Vooruit et cd&v du côté néerlandophone. Dans ce cas, le nouveau gouvernement bruxellois n’aurait pas de majorité parmi les partis néerlandophones. Ces trois partis ne disposent que de 7 des 17 sièges néerlandophones. En théorie, cela est possible car les trois partis francophones disposent d’une large majorité, mais dans certaines régions, une telle coalition minoritaire avec les partis néerlandophones pourrait poser des problèmes. En outre, il est difficile de justifier l’entrée des partis néerlandophones dans la coalition.

Il y a donc de nouveau du mouvement à Bruxelles, mais une solution semble encore très éloignée.

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