Netanyahou confirme le cessez-le-feu, Trump a été invité à intervenir il y a des mois


Principaux renseignements

  • Le gouvernement israélien et les États-Unis ont conclu une trêve temporaire dans le conflit avec l’Iran.
  • Netanyahou souligne le succès de l’opération « Lion levant », qui a permis de neutraliser les menaces iraniennes ; Trump célèbre le cessez-le-feu, qui témoigne de son approche « la paix par la force ».
  • Netanyahou a commencé à convaincre Trump de la nécessité d’une action militaire contre l’Iran plusieurs mois avant les négociations diplomatiques.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a exprimé son soutien au cessez-le-feu négocié par le président américain Donald Trump, tout en avertissant qu’Israël répondrait de manière décisive à toute violation.

Trump et Netanyahou appellent au respect du cessez-le-feu…

Trump a exhorté Israël et l’Iran à respecter le cessez-le-feu, qu’il a décrit comme une pause de 12 heures suivie d’une cessation complète des hostilités après 12 autres heures. Le ministre iranien des affaires étrangères, Seyed Abbas Araghchi, a d’abord déclaré qu’il n’y avait pas d’accord formel sur un cessez-le-feu, mais a indiqué que l’Iran s’abstiendrait de toute nouvelle action militaire si Israël cessait son agression contre les civils iraniens.

Netanyahou a également averti : « Israël répondra avec force à toute violation du cessez-le-feu ».

… et fait l’éloge des attaques d’Israël

Netanyahou a souligné le succès de l’opération « Lion levant », en insistant sur le fait qu’Israël avait neutralisé les principales menaces en démantelant les installations nucléaires iraniennes et en interrompant leur programme de missiles balistiques. Il s’est félicité que l’opération ait permis à Israël de dominer l’espace aérien au-dessus de Téhéran et d’infliger de lourdes pertes aux chefs militaires et aux infrastructures gouvernementales iraniens.

Trump a célébré le cessez-le-feu comme un témoignage de son approche « la paix par la force » et a reconnu qu’Israël et l’Iran avaient fait preuve de courage et d’intelligence pour mettre fin au conflit, qu’il a appelé la « guerre des 12 jours ». Il a également fait l’éloge des pilotes de B-2 qui ont mené les frappes aériennes sur les installations nucléaires iraniennes, suggérant que leur action décisive avait joué un rôle crucial dans l’obtention du cessez-le-feu.

Netanyahou planifiait déjà l’attaque à la fin de l’année 2024 et a recruté Trump

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a commencé à préparer le terrain pour une éventuelle frappe militaire contre l’Iran dès la fin de l’année 2024, avant les efforts diplomatiques du président Donald Trump pour régler la question nucléaire. À l’automne de la même année, Israël avait entamé de vastes préparatifs, notamment en localisant des scientifiques nucléaires et du personnel militaire iraniens en vue d’opérations ciblées et en affaiblissant les défenses aériennes de l’Iran dans les pays voisins.

Malgré ces activités clandestines, Netanyahou a cherché à obtenir le soutien des Américains, conscient qu’une attaque coordonnée avec l’appui des États-Unis serait plus puissante qu’une action isolée. Netanyahou a commencé à convaincre Trump de la nécessité d’une action militaire contre l’Iran bien avant que les négociations diplomatiques ne démarrent officiellement, rapporte le Washington Post.

Bien que les services de renseignement israéliens aient constaté des progrès dans le programme nucléaire iranien, les responsables américains, y compris ceux de l’administration Trump, se sont montrés prudents, affirmant qu’il n’existait aucune preuve concrète confirmant l’intention de l’Iran de développer des armes nucléaires.

Le moment de l’attaque a été déterminé par une « opportunité favorable »

En mars 2025, les responsables israéliens avaient conclu qu’il était impératif d’attaquer l’Iran, indépendamment de l’implication des États-Unis. Leur raisonnement était clair : les défenses de l’Iran se détérioraient et Israël ne pouvait se permettre aucun délai supplémentaire. En juin, Netanyahou a lancé une offensive surprise contre des scientifiques et des chefs militaires iraniens de premier plan, endommageant considérablement les capacités nucléaires et de missiles du pays.

Selon les responsables, le moment de l’attaque n’a pas été déterminé par de nouveaux renseignements, mais par une occasion favorable. Malgré des discussions internes sur la suffisance des renseignements pour justifier une telle escalade, la décision de Netanyahou découle de la doctrine stratégique de longue date d’Israël en matière d’autodéfense préventive, un principe ancré dans le bombardement par Israël du réacteur nucléaire irakien d’Osirak en 1981.

Une minorité a pourtant souligné la gravité des conséquences

Si une partie de l’appareil de sécurité israélien a approuvé l’action, une minorité s’est interrogée sur le bien-fondé d’agir alors que les négociations diplomatiques de Trump étaient en cours. Selon eux, les risques d’une telle opération, surtout en l’absence de preuves irréfutables que l’Iran cherche à se doter de l’arme nucléaire, pourraient avoir de graves conséquences.

Si le cessez-le-feu offre une solution temporaire, la région reste vulnérable à de nouvelles escalades. L’implication du président Trump, tant sur le plan diplomatique que stratégique, met en évidence le maintien du rôle des États-Unis au Moyen-Orient, tandis qu’Israël continue de renforcer sa stratégie militaire.

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