Principaux renseignements
- Le groupe Nissan va entamer des discussions avec les employés de son usine de Sunderland au sujet des possibilités de départ volontaire à la retraite.
- L’objectif est de réduire de 15 pour cent la main-d’œuvre mondiale de Nissan, en ciblant environ 250 postes.
- Nissan cherche également à améliorer ses liquidités à court terme en demandant des délais de paiement à ses fournisseurs.
Nissan a annoncé cette semaine son intention d’entamer des discussions avec les employés de son usine de Sunderland au sujet des possibilités de départ volontaire à la retraite. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large de Nissan visant à accroître l’efficacité et la flexibilité de l’usine, avec pour objectif une réduction de 15 pour cent de sa main-d’œuvre mondiale. Bien que le nombre précis de suppressions d’emplois n’ait pas été révélé, des rapports suggèrent que Nissan pourrait viser environ 250 postes.
Cet effort de restructuration fait suite aux récentes annonces du PDG de Nissan, Ivan Espinosa, qui a présenté des plans de fermeture de sept usines dans le monde dans le cadre d’une initiative de réduction des coûts. Malgré ces fermetures, l’usine de Sunderland est considérée comme cruciale pour les activités européennes de Nissan et devrait fabriquer la dernière version de son véhicule électrique Leaf.
Les mesures de réduction des coûts de Nissan
Outre les réductions d’effectifs, Nissan cherche également à améliorer ses liquidités à court terme en demandant des délais de paiement à certains fournisseurs en Grande-Bretagne et dans l’Union européenne. Des courriels et des documents de l’entreprise examinés par Reuters indiquent que Nissan offre à ses fournisseurs la possibilité d’effectuer des paiements différés avec intérêts ou des paiements immédiats à des conditions normales. Cette stratégie vise à libérer des liquidités et à résoudre les problèmes financiers du constructeur automobile, qui découlent de la baisse des ventes et du vieillissement de sa gamme de véhicules.
Sous la direction du nouveau PDG Ivan Espinosa, qui a pris ses fonctions en avril, Nissan met en œuvre d’importantes mesures de réduction des coûts. L’objectif est de réaliser 3,4 milliards de dollars (2,9 miljards d’euros) d’économies au cours des deux prochaines années grâce à des réductions d’effectifs, des fermetures d’usines et d’autres initiatives d’efficacité. Nissan prévoit un flux de trésorerie disponible négatif de 3,8 milliards de dollars (3,24 milliards d’euros) pour son activité automobile dans les prochaines mois, mais prévoit d’atteindre un flux de trésorerie disponible positif d’ici 2026.
Défis du secteur
Ces mesures interviennent alors que les pratiques de paiement des fournisseurs de Nissan au Japon font l’objet d’un examen minutieux et mettent en évidence les efforts déployés par l’entreprise pour rétablir sa stabilité financière dans un contexte de défis sectoriels permanents.