Le ministre de la Défense, Theo Francken (N-VA), et les syndicats de l’armée sont sur la même longueur d’onde. La raison en est le projet de réforme des pensions. Une consultation à ce sujet était prévue aujourd’hui, mais les syndicats l’ont quittée prématurément. Ils accusent Francken de manquer de respect.
Principaux renseignements
- La concertation entre les syndicats de l’armée et le ministre de la Défense Theo Francken (N-VA) sur le projet de réforme des pensions n’a pas abouti.
- Dans la foulée, le ministre a proposé un nouveau plan social, mais cela n’a pas suffi aux syndicats.
- Ils ont accusé Francken de manquer de respect.
Depuis l’Arizona, tout le monde doit travailler plus longtemps, y compris les militaires. Actuellement, ils peuvent encore prendre leur retraite à 56 ans. Mais à partir de 2027, le gouvernement fédéral souhaite relever progressivement l’âge de la retraite à 67 ans. Chaque année, l’âge de la retraite du personnel militaire sera relevé d’un an. Il s’agit de la même réforme des pensions que celle prévue pour les chemins de fer. Les projets en la matière sont inclus dans l’accord de coalition. Toutefois, ils font l’objet de nombreuses critiques au sein de l’armée depuis un certain temps.
Le « dumping social »
Le ministre de la Défense, Theo Francken, a informé les syndicats qu’il présenterait un nouveau plan social. Il leur a présenté ce plan aujourd’hui, mardi. Cette consultation n’a toutefois pas duré longtemps, les syndicats de l’armée ayant démissionné prématurément.
« Ce qui a été mis sur la table n’est rien d’autre que du dumping social : des conditions de travail inférieures aux normes. Il y a une attention insuffisante au bien-être et un manque structurel d’appréciation. Le personnel militaire reste une main-d’œuvre bon marché, toujours et partout déployable, sans les droits ou la rémunération qui devraient l’accompagner, » ont-ils écrit par la suite dans un communiqué de presse.
Les syndicats demandent une meilleure compensation
Avant les négociations, les syndicats avaient exprimé leur souhait d’obtenir une meilleure rémunération en échange d’un relèvement de l’âge de la retraite. L’armée se plaint depuis longtemps du fait que les soldats en mission à l’étranger ne reçoivent qu’une compensation limitée pour leurs longues journées de travail. Même le travail de week-end et de nuit dans le cadre des missions de garde en Belgique n’est pas rémunéré. On estime que cela signifie qu’un soldat travaille gratuitement pendant sept ans au cours de sa carrière.
Selon les syndicats, l’âge de la retraite anticipée permettait de compenser cette ancienne souffrance. Cependant, cet équilibre risque à présent d’être perdu, rapporte De Morgen. Ils dénoncent également le fait que Francken et le sommet de l’armée disposent d’argent pour l’équipement, mais pas pour le personnel.
« Le ministre Francken se profile sur les médias sociaux comme un défenseur du personnel militaire. Toutefois, en réalité, il ne montre pas le moindre respect pour leur engagement. Pour le front commun syndical, la coupe est pleine. Les masques sont tombés et il est temps que les bons responsables rendent des comptes ».
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